Seb et Nacha forment un couple passionné d’aventures et de découvertes. Leur compagnon de route ? Maurice, un vieux camping-car qu’ils ont retapé avec amour, un clin d’œil affectueux au grand-père de Nacha, fervent amateur de road trips. Ensemble, ils ont parcouru la Basse Californie, une terre de contrastes où désert, océan et villages pittoresques s’entrelacent.
Dans cet article, découvrez les coulisses de ce voyage : leurs coups de cœur inoubliables, des astuces pour voyager en camping-car avec autonomie, ainsi que les défis et petites déceptions qui ont fait partie de l’aventure. Le tout illustré par des images qui sauront éveiller votre envie d’évasion !
« Nous avions ce rêve en tête depuis longtemps : traverser le continent américain à bord de notre vieux camping-car européen (appelé Maurice, en l’honneur du grand-père de Nacha qui adorait l’Amérique et les voyages) sans savoir exactement combien de temps durerait cette aventure.
Pour nous, il ne s’agissait pas d’un simple voyage, mais plutôt d’une volonté de changer notre mode de vie : vivre plus simplement, plus en lien avec la nature, suivre un rythme plus lent, en phase avec nos envies du moment. Notre objectif n’était pas de cocher des cases sur une liste de destinations touristiques, mais de nous laisser guider par l’instant présent.
Au début, comme beaucoup de voyageurs, nous avions quand-même une vague idée : suivre la mythique Panaméricaine, cette route légendaire qui relie l’Alaska à Ushuaïa. Mais, au fil des kilomètres, nous avons été amenés à nous adapter aux événements (nous ne sommes finalement même pas allés en Alaska) et à ralentir le rythme.
Ce n’est pas si évident de prendre le temps de s’arrêter, d’écouter nos envies, et de nous libérer de la pression de devoir « tout voir » ou « tout faire ». Mais peu à peu nous apprenons que voyager lentement permet de mieux saisir l’essence de chaque lieu et de chaque rencontre.
Arrivés au Mexique, cette approche a pris tout son sens. Ici, plus que jamais, nous ressentons le besoin de nous « immerger » dans le pays, de rencontrer ses habitants, de goûter à ses traditions, d’apprendre sa langue …. Nous apprenons peu à peu à faire de notre voyage un mode de vie, sans planification stricte, mais avec plus d’ouverture à l’imprévu.
Ce voyage, bien plus qu’un simple « déplacement géographique », est devenu un chemin vers nous-mêmes, une invitation à ralentir, à savourer le temps et à se reconnecter à ce qui nous entoure .»
« Le Mexique nous attirait depuis longtemps. Nous n’avions jamais entendu parler de la Baja California avant de découvrir un reportage sur Youtube. De nombreux voyageurs nous en ont ensuite parlé avec enthousiasme et nous avons décidé de découvrir cette partie-là du Mexique. Nous pensions y rester 1 ou 2 mois avant de rejoindre le « mainland » par ferry. Mais nous y sommes finalement restés 4 mois et nous avons décidé de revenir explorer le reste du pays cet hiver .»
« L’hospitalité est au cœur de la tradition mexicaine et on a pu ressentir une atmosphère chaleureuse et vivante un peu partout.
On se souvient particulièrement de la Semaine Sainte sur la plage de Tecolote. Beaucoup de locaux s’y rassemblaient pour les vacances et ça a été l’occasion de partager davantage de moments forts avec eux.
Ce qui nous a particulièrement frappés, c’est la manière dont les gens n’hésitaient pas à nous tendre la main dans les moments plus difficiles. Une pierre coincée entre les roues de notre véhicule, plusieurs enlisements dans le sable… des inconnus venaient spontanément nous aider et par la suite, certains nous ont invité à partager un repas, et nous avons même gardé contact.
C’est sur les plages moins fréquentées par les touristes européens ou nord-américains qu’il a été plus simple d’entrer en contact avec les locaux. »
« En Basse-Californie, nous avons rencontré quelques déceptions. Tout d’abord, nous avons été assez choqués par l’attitude de certains propriétaires américains, particulièrement agressifs envers les campeurs. Ils semblaient frustrés par le fait que les véhicules puissent obstruer leur vue. En revanche, nous avons été agréablement surpris par la gentillesse et l’hospitalité des locaux, qui ont toujours fait preuve d’un grand accueil.
Concernant les paysages, bien que la façade atlantique ait son charme, nous avons nettement préféré le golfe de Californie. A nos yeux, ce dernier offrait une ambiance plus sereine, un climat plus agréable en hiver, et un sentiment de sécurité plus marqué.
Enfin, nous avons trouvé certaines zones, notamment entre Cabo San Lucas et San José del Cabo, trop urbanisées à notre goût. Les complexes touristiques massifs, la présence prédominante de visiteurs américains, et le manque de mixité nous ont un peu déçus, donnant à ces endroits un côté trop homogène et moins authentique ».
« On essaie de ne pas planifier d’itinéraire trop figé pour laisser la place à l’improvisation. On se force à ralentir le rythme pour passer plus de temps dans un lieu quand on s’y sent bien. Cela laisse la place aux rencontres, aux découvertes inhabituelles, à plus d’immersion dans les ambiances locales… Et il se passe souvent des choses auxquelles on ne s’attend pas.
Explorer de nouveaux horizons ne signifie pas seulement visiter de nouveaux lieux, mais aussi vivre pleinement chaque expérience, en prenant le temps de rencontrer des locaux, de savourer les moments présents, et de profiter de la liberté offerte par le voyage. »
« Notre choix de voyager en petit camping-car, sur du long-terme, au plus proche de la nature et de manière plus « autonome » implique que l’on accorde une attention particulière aux ressources et à l’environnement. Ce mode de voyage nous pousse à adopter des comportements plus conscients puisque les ressources en eau, gaz, électricité etc sont limitées.
On a souvent la possibilité de s’arrêter dans des endroits reculés, comme des parcs naturels, des plages isolées ou des montagnes. Cette proximité de la nature nous sensibilise davantage à la beauté fragile des écosystèmes et nous incite à les préserver davantage, à respecter les règles locales de conservation, à participer à des initiatives locales de nettoyage (ex : à Tecolote après les festivals ou festivités) ou à limiter notre empreinte écologique.
La gestion des déchets est une question constante. Il faut avouer qu’au Mexique, c’est un véritable défi, et particulièrement en Basse Californie, où il est difficile de ne pas être choqué par la façon dont les déchets sont traités (ou laissés de côté). De notre côté, nous privilégions l’utilisation de savon et de produits écologiques et biodégradables. Nous faisons de notre mieux pour réduire nos déchets et recycler lorsque cela est possible. Nous apprenons également à consommer moins. Ce mode de voyage minimaliste nous pousse à prendre conscience de notre impact. Voyageant plus lentement, nous parvenons aussi à consommer moins de carburant. »
« Bien que nous n’ayons pas encore exploré tout le pays, voici quelques conseils basés sur notre expérience :
Pour la Baja California :
Nos meilleurs souvenirs sont ceux des endroits où nous avons pris le temps de nous poser plus longtemps car il se passait toujours des choses inattendues. Nous avons remarqué que certains voyageurs, qui n’ont pas apprécié cette péninsule, étaient souvent ceux qui l’ont traversée au pas de course. Il semble qu’il faille ralentir et prendre le temps d’apprécier la beauté et la sérénité de la région pour en tirer le meilleur parti. Poser son véhicule sur une plage, vivre au rythme des vagues et observer les animaux marins, cela a été une expérience inoubliable pour nous. C’est aussi un lieu parfait pour rencontrer des voyageurs venus des quatre coins du monde.
N’oubliez pas d’emporter votre masque, palmes et tuba, ainsi que vos planches ou kayak et canne à pêche… Mais aussi vos chaussures de marche et vos jumelles. La région offre une grande diversité de paysages, des plages paradisiaques aux montagnes arides et désertiques de l’intérieur.
Le golfe de Californie est surnommé « le plus grand aquarium du monde », c’est un véritable paradis pour observer les baleines, les dauphins, les otaries et les poissons multicolores. La région est aussi idéale pour les amateurs d’observation des oiseaux et de randonnée, avec des parcs nationaux comme le parc naturel de la Sierra de San Pedro Mártir.
Il y en a pour tous les goûts et notre avis, c’est que la Baja offre une expérience authentique et variée pour ceux qui cherchent à explorer une destination hors des sentiers battus.
Pour préparer votre voyage, avoir des retours d’expérience, des idées d’itinéraire, nos astuces et coups de cœur, n’hésitez pas à visiter notre chaine Youtube : https://www.youtube.com/@mauriceontheroad .»
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Crédits images: Seb & Nacha – Maurice on the road / Josh Withers