L’henequén, l’or vert de l’époque préhispanique

D’où vient le henequén ?

“Or vert” est le nom donné au henequén au cours du 19ième siècle suite au déversement économique qu’il a généré lors de son essor industriel.

Originaire du Yucatán (Etat du sud-est du Mexique), le sisal ou henequén (Agave sisalana), est une plante de la famille des agaves. Il était cultivé par les Mayas à l’époque préhispanique et l’appelaient « Ki ».

Sa fibre étant très solide, les mayas l’utilisaient pour en faire des cordes, lacets, sacs, tapis. Avec l’essor industriel des années 1850, le Yucatán détenait 90% du commerce mondial, pour les cordes des bateaux et les sacs des tranchées de la seconde guerre mondiale. Bien qu’on le trouve principalement dans le nord de la péninsule du Yucatan, où la culture de cette plante vernaculaire est la plus appropriée, il a aussi connu un grand succès dans d’autres régions du Mexique comme Veracruz et Tamaulipas.

Le henequén est plus connu chez nous sous le nom de “Sisal”. Il doit son nom à la ville du même nom, d’où il était expédié par bateau dans le monde entier.

Son déclin

A partir de 1920, ce fut le déclin de l’industrie du sisal au Mexique suite à la culture de la plante dans d’autres pays et à l’arrivée du synthétique comme le polypropylène.

Cependant, à ce jour il existe encore des haciendas « henequeneras » (fabriquant du henequén) dans l’état du Yucatan.

Elles continuent à fabriquer des produits dérivés de la plante, y compris des cordes et des fibres, et proposent également des parcours touristiques pour apprécier le travail artisanal de leur exploitation

Culture et utilisation du henequén

De nos jours il n’existe plus que trois variétés d’henequén: henequén blanc, vert et sanglier. La culture du blanc, qui est la variété la plus commune, se développe naturellement car aucun engrais ou pesticide n’est utilisé pendant son cycle végétatif.

Le sisal se reproduit par bulbes et drageons. Tolérant les climats arides et vivant sur des sols pauvres, il exige une chaleur de 20 à 28°C. La plante est coupée par « feuille » ; cela prend environ 4 à 5 ans pour que la feuille atteigne 1mètre à 1.10 mètres et quand la fleur apparaît, la plante meurt.

Une fois la plante coupée, elle passe dans une sorte de laminoir pour séparer la fibre de la pulpe.
Les fibres sont ensuite mises à sécher durant la matinée, alors que dans l’après-midi, tout est ramassé et mis en fagots. Ceux-ci sont finalement compressés pour en faire des ballots de 180 kg. Sa production n’est pas coûteuse, et elle est intégralement exploitée, en raison de ses multiples usages.

A partir de l’henequen, on peut également extraire de l’alcool et son utilisation éventuelle dans la fabrication d’éthanol est récemment à l’étude. De même, on peut produire de la pâte à papier, de l’engrais, du biogaz, ou encore des cires à usage industriel. La pulpe restante peut servir d’aliment pour le bétail. Le jus d’henequén peut également être utilisé comme détergent biologique pour le lavage et comme émulsifiant pour les carburants. Ses usages sont donc multiples, d’où l’importance de préserver sa culture.

L’agence d’excursions Tourisme Maya, experte en slow tourisme au Mexique, est en partenariat avec La Fondation Haciendas du Monde Maya HDMM qui apporte son soutien aux programmes de production de plantes protégées. Nous vous invitons à découvrir la fondation en cliquant sur le lien suivant : Fondation Haciendas del mundo Maya.

Sources: Gouvernement du Mexique & FIRCO
Images: Gildardo / Sylvielena / Salvatore G2

L’henequén, l’or vert de l’époque préhispanique

D’où vient le henequén ?

Son déclin

Culture et utilisation du henequén

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